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Fantaisies de Mise
11 novembre 2013

L'histoire de Keenan

Dans les grandes histoires on parle de héros, survivants à de nombreuses batailles, des combats contres des dragons, des monstres horribles, quasiment invulnérables.

Seulement on ne parle pas des vrais héros, ceux qui meurent pour sauver des gens qui lui sont inconnu. Des héros qui se sacrifient pour sauver leur roi en prenant un coup de hache à leur place.

C’est de ce genre de héro dont va parler cette histoire.

Keenan est un jeune Féca engagé lors de la première bataille de l’aurore pourpre. Les Brakmariens envahissaient les quartiers de Bonta les uns après les autres, tuant, pillant et détruisant tout sur leur passage. La plupart des fortifications étaient tombées, de la fumée s’échappait des maisons incendiées. Le port était bondé de toutes les familles de commerçants et autres civils en pleurs tentant de s’échapper. Les pleurs couvraient presque les cris de la bataille qui faisait rage.

Keenan, dix sept ans, était près à monter dans un bateau de commerce, sa mère et sa sœur étaient déjà dans le bateau, les dernières familles montaient à bord. Mais dans l’esprit de ce féca qui avait vu son père revêtir son armure et partir au front, l’envie d’aider son père était plus forte que celle de sa survie.

C’est là qu’il prit sa décision, lorsqu’il aperçu des brakmariens se lancer à l’assaut du port et des bateaux. Il prit son Bâton, sauta de l’échelle et s’élançât à l’encontre des assaillants qui armaient leurs flèches pour brûler les voilures des navires. Sont élan aidant, il frappât si fort deux archers qu’ils succombèrent sur le coup.  Il reprit alors sa course vers trois goules qui sortaient du coin d’une rue. Il lançat les sorts de protections suppliant ainsi sa déesse de le protéger. Féca dû l’entendre, car il fît les plus beaux boucliers qu’il eu jamais fait de sa courte vie. Les coups ne semblaient même pas le chatouiller.

Il fut alors rejoint par quelques uns des 300 bonsiâtes réservistes qui avaient pour mission de protéger les familles qui fuyaient.

Ses attaques étaient violentes et précises, les os de ses ennemis se brisaient sous chacun des  coups qu’il portait. Les corps commençaient à s’accumuler sur tout le port. Les bateaux partaient mais étaient encore à portée des flèches. Il fallait tenir.

Keenan brisât sur le crane d’un démon son bâton, il prit alors un glaive abandonné au sol et se rua sur un brakmarien qui allait achever un soldat. Le guerrier immense s’effondra transpercé de part en part sur le soldat au sol qui ne vit qu’une lame sortir et se retirer du démon qui allait le tuer. Seulement, des archers arrivaient en nombre et encochaient déjà leurs flèches. Keenan prit une flèche dans la cuisse. Malgré la douleur, la rage du combat était la plus forte. Il brisât la flèche et lançât son glaive sur un archer qui le pris dans le cou et s’étalât au sol à moitié égorgé. Le soldat qui venait de sauver lui fit glisser son épée dans sa direction en l’encourageant, ce dernier était écrasé par le cadavre et ne pouvait plus bouger. Il roulât, empoignât l’épée et re-chargeât encore l’ennemi.

En chargeant, il interceptât  deux flèches de l’épée qu’il brandissait, Il tranchât les bras des archers qui réencochaient leurs flèches. Enfonçât sa tête dans l’estomac du troisième archer avant de prendre la dague de se dernier et de l’enfoncer dans son torse, en remontant la lame d’un coup sec. Il fût suivit par deux soldats qui, impressionné par son courage ou sa folie, voulurent le soutenir. Ces derniers tuèrent trois autres archers qui commençaient à empoigner leurs lames. Un brakmarien à dragodinde vît la scène et les chargeât hallebarde au poing. Keenan se baissât au bon moment et coupât une des pattes de la monture qui s’écrasât et glissât au sol répandant du sang sur toute la longueur avant de finir dans le port.

Les bateaux étaient hors de portée des flèches, le port n’avait plus d’intérêt vidé des navires, il prit donc la direction des quartiers en feu, là ou les cris de bataille étaient nombreux et terrifiants. Il se retournât cependant sur le soldat au sol écrasé par le guerrier. Ce soldat lui demandât son nom, il lui répondit avant de recharger à travers les maisons en flammes, couvert de sang et fatigué.

C’est une histoire que j’ai voulu vous raconter car l’on ne parle pas assez de ces héros qui donnent leur vie lors des batailles. Ce soldat écrasé c’était moi, Maur Tadel soldat réserviste de l’armée de Bonta en l’an 24. J’ai identifié son corps, transpercé de trois flèches et tailladé de multiples lames, son visage avait encore les traits de la jeunesse déformé par la rage qui l’animait au début de la bataille du port de Bonta.

J’ai mis des années à retrouver sa famille. Je les ai guidés sur sa tombe au cimetière de la cité blanche. C’était mon devoir.

Maur Tadel, an 32

 

Feuillet de parchemin retrouvé dans les archives de la milice, dans le livre « Les héros de Bonta ».

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